Les repas avec votre enfant… Des moments qui donnent parfois des boutons
…
Certains repas vous paraissent-ils interminables ?
Vous sentez-vous fatigués de devoir insister ?
Avez-vous mal au bras à force de « faire l’avion » ?
Le repas est-il un moment stressant pour vous ?
- Que dire ? Que faire ? On se sent parfois démuni face un enfant qui s’obstine…
Vous reconnaissez-vous dans une des situations suivantes :
- « Regarde x. Lui, au moins, il mange de tout ! »
Cela signifie : tu es vraiment difficile, je me demande ce que je vais faire avec toi. Cela crée un sentiment d’infériorité chez l’enfant. Il risque de se sentir comparé aux autres.
Si vous voulez lui faire découvrir de nouveaux aliments (et c’est une très bonne chose), insérez-les petit à petit avec des aliments qu’il aime déjà. 75% des enfants n’aiment pas ce qui est nouveau. Ne craquez pas trop vite
. Il faut en moyenne plus d’une dizaine de tentatives pour intégrer un nouvel aliment… Bon courage
.
Petits trucs :
– Emmenez-le faire les courses avec vous.
– Impliquez le dans la préparation du repas.
– Soyez créatifs… Préparez de jolies assiettes remplies de couleurs… Le plaisir passe d’abord par la vue…
- « Qu’est ce que tu veux manger mon petit chéri d’amour que j’aime de tout mon cœur ?! »
Cela signifie : tu es mon roi, décide de tout.
Aimer son enfant ne veut pas dire céder à tous ses caprices. Vous êtes d’excellents parents quand vous fixez des règles. Elles possèdent d’ailleurs un pouvoir magique : celui de le rassurer.
Même si il/elle vous fait craquer et qu’il a l’air tellement innocent, il sait parfaitement ce qu’il doit faire pour obtenir tout ce qu’il veut ou vous mettre dans tous vos états.
Ne lui faites pas de menu spécial. Votre enfant n’a pas la notion de l’équilibre alimentaire. C’est donc vous qui décidez de la composition des repas.
Veillez à manger sainement car il vous imite. Vous êtes son héro.
- « Finis ton assiette. »
Cela signifie : malgré le fait que tu n’as plus faim, continue à manger et n’écoute pas ton corps qui te parle.
L’enfant SAIT s’il a faim ou pas. Instinctivement, son corps lui dicte ses besoins et il y répond. Il est en pleine croissance et est tout à fait capable de savoir quand il a faim et quand ce n’est plus le cas. Servez-lui de petites quantités. Respectez son appétit. Ne le forcez pas.
S’il décide de ne pas manger. N’insistez pas.
S’il s’agit d’un caprice, mettez son assiette de côté et expliquez-lui qu’il ne mangera rien avant le prochaine repas. Surtout, tenez parole sinon vous n’aurez plus de crédit ! Aucun enfant ne décède pas quand il mange un peu moins ou qu’il rate un repas. Il risque d’avoir un peu faim avant le prochain repas mais quand vous procédez de cette façon, il ne reproduira pas ce comportement.
- « Si tu es gentil, tu auras un dessert/ du chocolat/des bonbons… »
De cette façon, vous instaurez un chantage qui peut avoir de lourdes conséquences. En utilisant la nourriture comme moyen de pression, comme punition ou comme récompense, il risque d’assimiler le fait d’être puni ou récompensé au fait de s’alimenter.
Lorsqu’il sera plus grand, quand il aura des sentiments de tristesse ou de joie, il les exprimera en mangeant.
Votre job (car être parent est un véritable job !) est d’offrir à votre enfant des aliments variés, de qualité et sains.
Votre enfant va inscrire des habitudes alimentaire. Faites tout votre possible pour lui apprendre à manger sainement.
Ne vous inquiétez pas trop vite de ses « caprices », il développe son autonomie et veut parfois entrer en opposition avec vous, c’est normal. Il souhaite s’affirmer et prendre des décisions comme un grand.
Ne le félicitez pas et ne vous fâchez pas. Si vous faites cela, il se rendra vite compte qu’il possède un pouvoir : celui d’avoir une influence considérable sur vous.
L’enfant va développer des habitudes et une relation à la nourriture qui va le conditionner toute sa vie ! C’est donc une période cruciale pendant laquelle l’éducation alimentaire doit être rigoureuse et réfléchie.
« Les mots possèdent un grand pouvoir ; ils peuvent tout aussi bien créer un moment que le détruire. »
Susan Gale