J’imagine que vous avez déjà connu ce moment de profonde tristesse après une rupture amoureuse, ou de colère après une critique de votre boss que vous trouviez injustifiée, ou de tension à cause du stress accumulé pendant toute une journée, ou de peur face à une nouvelle situation inconfortable…

Avez-vous déjà remarqué que nous avons tendance à gérer ces émotions avec notre ventre: vous êtes-vous déjà surpris de ne plus manger ? ou, au contraire, de vous jeter sur tout ce que vous trouvez dans vos placards ou votre frigo?

Et cela devient vite une habitude… A la moindre contrariété, le pot de crème glacée y passe, le verre de Nutella est englouti en quelques minutes. Nous passons en mode « glouton » car nous compensons notre souffrance morale en nous remplissant le ventre.

Mais, posons-nous un instant et réfléchissons ensemble.

En fait, ce vide qui nous submerge est de nature émotionnelle => c’est dans notre tête et notre coeur. Nous dévorons pour mettre fin au désespoir qui nous gâche la vie mais en fait, nous ne réglons rien sur le long terme. Pire, au fil des jours, nous prenons du poids. Et la culpabilité fait souvent son apparition. Spirale négative..

Le fait de se tourner vers de la nourriture pour combler des difficultés émotionnelles n’apporte qu’un répit de courte durée car une fois le paquet de chips terminé, nos émotions négatives sont toujours là. Si nous nous tournons si souvent vers de la nourriture sucrée et grasse, c’est en fait que nous ne voulons pas consciemment vivre nos émotions : le mal qui nous dévore de l’intérieur nous fait dévorer du chocolat ou des sucreries. Que nous reste-t-il une fois que tout a été avalé ? La plupart du temps, un sentiment misérable de honte et de culpabilité nous envahit. Nous détestons la bête qui est en nous et vu que cette situation est insupportable, nous allons re-craquer sur un autre paquet de chips pour apaiser notre douleur.

Et si on se tournait vers d’autres solutions pour la fringale émotionnelle? Car, OUI, il y en a 🙂 et sans effets secondaires! 🙂

Je vous propose de voir ensemble ce qu’il faudrait faire pour que le remplissage de votre estomac ne soit plus votre seule réponse à des émotions négatives.

Beaucoup d’auteurs spécialisés dans ce domaine disent que la fringale émotionnelle masque des préoccupations bien plus profondes et qu’elle alimente un cercle vicieux d’inquiétudes non résolues qui bloquent notre capacité à grandir.

Chaque fois que nous mangeons de façon compulsive, nous ne prenons pas soin de nous, nous ne faisons que renforcer notre croyance selon laquelle notre seule façon d’avoir ce que nous voulons est de nous l’octroyer nous-mêmes en dévorant tout ce qui nous tombe entre les mains. Malheureusement, nous renforçons aussi notre désespoir associé à notre problème, notre souffrance intérieure.

Je vous propose ci-dessous un PLAN DE DEFENSE contre les fringales émotionnelles avec 7 astuces:

NB: Dans ce sens, n’oubliez pas de téléchargez les 4 vidéos gratuites de coaching sur ce lien.

1.       Dans un premier temps, essayez d’éteindre le feu.

Essayez de retrouver votre calme et observez comment vous vous sentez, demandez-vous ce que vos émotions veulent vous dire. Décrivez votre ressenti dans un carnet. Mettez vos émotions à plat sur une feuille de papier : cela diminuera leur intensité et leur pouvoir sur vous. En les « posant », vous vous libérez aussi de leur poids moral. Demandez-vous par exemple si vous avez vraiment faim. Ressentez-vous un creux dans votre estomac ?

Buvez aussitôt un grand verre d’eau. Demandez-vous vous si manger du Nutella va vraiment vous faire plaisir.  Cette question peut vous paraître absurde mais votre fringale émotionnelle n’a souvent rien à voir avec la faim physique naturelle.

Demandez- vous de quoi vous avez besoin vraiment ! Avez-vous envie de crier un bon coup ? Sortez de chez vous et soulagez-vous en forêt par exemple ! ou dans un coussin 🙂 De nombreux auteurs spécialistes de ce sujet – vous trouverez une liste de livres que je recommande à la fin de cet article – affirment que la fringale émotionnelle est un substitut dû à un manque d’amour.

Ainsi comme l’explique Geneen ROTH, une auteure Américaine, « si nous cessons d’alimenter l’enfant maltraité qu’il y a à l’intérieur de l’adulte solitaire, nous pourrons nourrir l’amour et donner lieu à l’intimité. De cette manière, nous libérerons la douleur de la vie passée et nous nous installerons définitivement dans le présent. Il n’y a qu’en nous réservant un espace pour l’intimité et l’amour que nous apprendrons à apprécier la nourriture et que nous cesserons de nous en servir comme un substitut. A certains moments, nous croyons que manger nous sauvera de nous-mêmes, de la haine que nous ressentons, de l’angoisse d’être ce que nous sommes et de ce que cela provoque chez nous et que nous ne souhaitons pas. C’est une espèce de pensée magique qui renforce un cercle vicieux qui nous tourmente. »

2.       Vous allez maintenant essayer de faire la paix avec chaque émotion ressentie.

Il est prouvé que plus nous luttons contre une émotion plus elle va grandir et s’imposer à nous. Ce sur quoi on lutte, on le renforce!

Si vous ressentez par exemple un sentiment de tristesse suite à une déception, acceptez cette tristesse car elle fait partie de vous. Dites-vous que vous avez le droit d’être triste. Il ne s’agit aucunement d’une faiblesse de votre part. Essayez plutôt de gérer cette tristesse en vous demandant de quoi elle aurait besoin pour s’apaiser. Ecoutez votre voix intérieure.  Avez-vous envie de prendre un bain bien chaud ? Avez-vous envie d’entendre la voix chaleureuse d’un proche ? Auriez-vous envie de marcher, d’aller dans un endroit où vous vous sentiriez bien ? Lequel? Posez-vous ces questions et puis… action 🙂

3.       Soyez votre meilleure amie.

Revenez à votre carnet et demandez-vous ce que votre meilleure amie vous conseillerait de faire si vous lui parliez de votre problème actuel ? Vous ferait-elle des reproches ? Serait-elle très critique envers vous ? Non ! Elle vous écouterait, elle ferait preuve de compassion envers vous. Elle vous dirait que vous n’avez pas à culpabiliser… alors soyez vous-même VOTRE meilleure amie ! Faites preuve d’indulgence, de bienveillance envers vous et souriez-vous à vous-même dans le miroir de la salle de bain. Vous méritez de vivre en paix avec vous-même. Aimez-vous comme vous êtes ! Rencontrez-vous avec la seule arme qui fonctionne vraiment contre les émotions trop fortes: avec votre cœur et les bras ouverts.

4.       Installez un rituel positif.

En rentrant à la maison qui vous permettra de vous reconnecter avec vous, qui vous fera prendre conscience que vous vous occupez de vous, que vous êtes une personne qui agit en pleine conscience. Pourquoi ne pas tenir un journal intime auquel vous allez confier toutes vos émotions de la journée ? Et si vous chantiez devant le miroir de votre salle de bain ?  Préférez-vous faire une séance de gymnastique ? Un bon rituel est un rituel qui vous aide à identifier vos émotions pour mieux les gérer.  Prenez par exemple le temps d’allumer une bougie avant de manger, servez-vous dans une belle assiette. Prenez le temps de vous poser intérieurement. Quand vous aurez mangé la moitié du contenu de votre assiette, faites une pause. Demandez-vous si vous avez vraiment encore faim. Accordez-vous le droit de ne pas terminer votre assiette, vous n’êtes plus un enfant qu’on va priver de dessert pour le punir ;-). Sentez-vous libre, sentez vous… en vie 🙂 et remplissez votre coeur de gratitude.

5.       Faites une liste.

Faites la liste des choses qui vous font du bien dans votre carnet. Vous avez compris que ce n’est pas la faim physique qui vous pousse à manger en excès, vous allez donc concentrer votre attention et votre énergie sur toutes les autres choses qui pourraient vous « nourrir », toutes les choses qui vont vous faire du bien. Et rappelez-vous qu’en nourrissant votre coeur et votre âme, votre corps aura moins faim..

Aimeriez-vous faire une petite sieste ? Faire un câlin à votre chat ? Jouer avec vos enfants ? Vous faire masser ? L’idée est de développer un point de vue objectif à adopter quand vous vous sentez stressé(e) ou en insécurité ou quand vous estimez que vous avez droit à une petite récompense. Si vous disposez d’une liste de belles choses à faire, vous pourrez facilement les mettre en place quand vous serez la prochaine fois sur le point de craquer.

6.       Apprenez la méditation en pleine conscience.

Elle va vous permettre de suivre vos pensées, vos perceptions, votre ressenti en les observant sans essayer d’interagir ni de les juger. Allongez-vous dans une position confortable et concentrez-vous sur votre respiration.  A chaque inspiration et à chaque respiration, vous allez suivre l’air qui entre et sort de votre corps. Voici une vidéo qui va vous y aider. Et vous ressentirez que, peu à peu, les tensions dans votre corps vont diminuer et vous allez ressentir une grande détente.  Essayez d’écouter les battements de votre cœur. La cohérence cardiaque est une technique de respiration rythmée qui fait baisser les hormones dues au stress et elle  réduit aussi l’envie de manger.

7.       Faites le point avec bienveillance et douceur envers vous-même.

Vu que personne ne change ses mauvaises habitudes du jour au lendemain, je vous conseille de faire un bilan après chaque nouveau craquage. Demandez-vous ce que vous pouvez apprendre sur ce qui vient de se passer : – Quand ? – Où ? – Pourquoi celui-ci est advenu ? – Quel était votre ressenti juste avant et juste après ? – Vers quelles sortes d’aliments vous êtes-vous tourné(e)s ? – Y a-t-il des éléments communs avec votre dernier craquage ? Si vous vous posez toutes ces questions et que vous y répondez avec franchise, vous arriverez avec le temps à transformer ces excès compulsifs en expérience de développement personnel. Vous arriverez à réduire leur fréquence, leur durée et leur volume.

Je terminerai cet article en vous conseillant de rééquilibrer votre alimentation. Je ne dirais jamais assez que votre petit-déjeuner devrait être en fait un GRAND déjeuner. Il s’agit de votre repas le plus important de la journée ! Prenez également le temps de prendre un repas riche en produits frais et vivant à midi. Chouchoutez-vous vers 16 heures avec un petit-goûter gourmand et terminez la journée par un bol de légumes vapeur tout léger le soir. Mieux vous apprendrez à manger en pleine conscience et à faire la distinction entre faim physique bien réelle et fringale émotionnelle, plus vous éviterez les craquages. Faites de vos repas des moments de convivialité, de partage. Savourez ce que vous mangez ! Et last but not least : si vous craquez toujours sur les mêmes choses, ne les achetez plus ! Videz vos placards de toutes ces tentations qui ne prennent pas réellement soin de vous 🙂

Mes conseils de lecture pour aller encore plus loin :

1.      Lorsque manger remplace aimer de Geneen Roth (1999)

2.      Les femmes, la nourriture et Dieu de Geneen Roth (2012)

3.      Les kilos émotionnels : comment s’en libérer ?de Stéphane Clerget (2009)

4.      Bien dans son assiette, bien dans sa tête de Stéphane Clerget (2016)

5.      Dites non à l’alimentation de consolation : Apprenez à gérer vos émotions pour vous libérer de la faim émotionnelle de Roger Gould et de Sabine Rolland(2016)

Prenez soin de vous et de votre santé,

Avec gratitude,

André

On avance ensemble vers la meilleure version de vous!